Comité de gauche contre PV2020

Non à la hausse de l'âge de la retraite!
Non à la baisse des rentes!

Communiqué de presse

Berne, le 27 octobre 2017

Le comité référendaire pose clairement les lignes rouges à ne pas franchir en matière de retraites

Le comité référendaire de gauche contre Prévoyance vieillesse 2020 (PV2020) a participé aujourd’hui à la discussion sur la suite à donner à la réforme de la prévoyance vieillesse. Fort du refus de PV2020, le Comité a fait savoir qu’un consensus pour une nouvelle éventuelle réforme de la prévoyance vieillesse ne peut être trouvé que sur de nouvelles bases qui tiennent compte de la volonté exprimée par la majorité de la population. Comme le confirment les sondages d’après le scrutin (Tamedia et Sotomo), ce sont en premier lieu les femmes, les jeunes et les salarié-e-s à revenu modeste qui ont déposé un NON dans l’urne. Grâce au référendum, la population a pu non seulement s’exprimer sur la TVA, mais sur la réforme en tant que telle. Elle a ainsi très clairement refusé tant la hausse de l’âge de la retraite des femmes que la baisse du taux de conversion. Deux mesures qu’elle avait déjà refusées par le passé.

Pour le comité référendaire, le vote de dimanche 24 septembre 2017 doit être compris comme un coup d’arrêt au démantèlement du système des retraites, traçant du même coup très nettement les lignes rouges à ne pas franchir: NON au relèvement de l’âge de la retraite, NON à la baisse du taux de conversion du 2e pilier, NON à la taxe antisociale qu’est la TVA.

C’est ce message que les représentant-e-s du comité ont porté ce jour durant la réunion convoquée par le conseiller fédéral Alain Berset à l’attention de toutes les forces politiques et de la population.

  • Par deux fois, en 2004 et le 24 septembre 2017, la majorité des votant-e-s ont refusé la hausse de l’âge de retraite des femmes à 65 ans. En conséquence, ce projet et toute velléité de reporter l’âge de la retraite doivent être définitivement biffés de l’agenda politique.
  • Par deux fois, en 2010 et le 24 septembre 2017, la majorité des votant-e-s ont refusé la réduction du taux de conversion minimum contenu dans la loi sur la prévoyance professionnelle. En toute logique, cette piste doit être définitivement abandonnée.
  • La hausse de la TVA de 0,6% pour l’AVS a été refusée par la majorité de la population et des cantons. Il est grand temps de trouver des solutions de financement ne puisant pas dans les poches de la moitié inférieure de la pyramide des richesses. La mise à contribution des très hauts revenus doit être activée, par exemple en prélevant des cotisations sociales sur les revenus de dividendes ou en déplafonnant l’impôt fédéral direct au bénéfice de la sécurité sociale.

La conséquence logique de ce refus populaire est qu’une éventuelle nouvelle réforme réponde aux souhaits de la population, ce qui doit se traduire par un renforcement du 1er pilier. Toutes autres solutions, que ce soit une réduction des prestations ou un renforcement du 2e pilier, doivent être exclues.

Les forces politiques, syndicales, féministes et associatives qui ont lancé et porté le référendum contre PV2020 ont accompli leur tâche en parvenant à bloquer une réforme qui aurait représenté un recul, en particulier pour les femmes et pour les revenus modestes. Conscientes des périls que le camp bourgeois fait encore et toujours peser sur l’avenir des retraites, elles restent en alerte et prêtes à relancer le combat en cas d’attaques similaires à celles qu’elles viennent d’écarter. Elles vont par ailleurs poursuivre la réflexion et proposer des pistes de solutions alternatives afin qu’une réforme des retraites à venir tienne compte d’une part de la nécessité d’adapter la prévoyance vieillesse à la réalité sociale d’aujourd’hui, notamment en ce qui concerne les parcours de vie des femmes, et d’autre part de nouvelles sources de financement solidaires.

Pour informations complémentaires:

Michela Bovolenta (079 647 72 83)

Pablo Cruchon (079 800 68 73)